Cette solution semble simple, mais il faut répartir ce quota entre les bananeraies ; or, la fixation d’un quota individuel va limiter la concurrence puisqu'aucune bananeraie ne peut gagner de parts de marché.
Cette mesure réduirait les coûts causés par la pollution pour les pêcheurs, mais réduirait les profits des bananeraies. Les propriétaires des bananeraies perdraient leur surplus réalisé sur chaque tonne de bananes entre 40 000 et 80 000 tonnes.
Par ailleurs, les pouvoirs publics peuvent aussi agir sur le procédé en imposant une norme interdisant l’utilisation des pesticides dans la production des bananes. Cette décision est facile à mettre en place, mais, s’il n’y a pas de solution alternative, la production de bananes va diminuer. En cas de solution alternative, le prix des bananes devrait augmenter : en effet, les coûts de production augmenteront probablement parce que le chlordécone est le pesticide le moins cher.
C’est cette solution qui a été mise en œuvre dans les faits en Guadeloupe et en Martinique : en 1993, l’État a reconnu que le coût marginal social de l’utilisation du chlordécone était tellement élevé que ce produit devrait être tout simplement interdit. Il n’y a donc plus d’effet externe sur les pêcheurs.
Les pouvoirs publics obligent ainsi par la réglementation les agents économiques à réduire ou à éliminer les effets externes qu’ils engendrent.
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